“Nous tenons à vous remercier de nous avoir aidés à trouver la station de bus au Centre-ville de Beyrouth. Merci également de nous avoir offert le Nouveau Testament de la Bible.
Parfois, nous nous souvenons de vous et parlons de vous lorsque nous passons en revue notre voyage et les photos.”
Ce temps-ci il faisait froid, c’était en mars 2015. La journée à la librairie de la Société Biblique, bien que située au Centre-ville de Beyrouth, semblait longue et lente. Alors que l’heure de la fermeture approchait, une famille étrangère, composée d’un homme, le Dr. K., de sa femme et de son fils, est venue jeter un coup d’œil chez nous.
Ils s’arrêtèrent devant une icône de la Sainte Famille et l’examinèrent attentivement. Alors qu’ils continuaient à regarder autour d’eux, ils repérèrent le Nouveau Testament de la Bible exposé ici. La famille était surprise de trouver un livre en leur langue maternelle au milieu de Beyrouth! Ils examinaient le livre chacun à son tour et feuilletaient ses pages. Enfin, ils ont décidé de l’acheter.
Le Dr. K. s’est précipité au bureau de change à proximité pour fournir de l’argent et acheter le livre. Cependant, il est revenu avec un air déçu. La monnaie dont il disposait n’était pas disponible au bureau de change.
“Nous reviendrons demain pour l’acheter”, déclara le Dr. K., assurant sa famille.
J’étais tout aussi déçue qu’eux, car j’avais vu l’excitation et l’enthousiasme sur leurs visages à l’idée d’emporter le livre avec eux. Dès qu’ils ont dit au revoir et sont partis, j’ai ressenti un malaise dans mon estomac. Quelque chose en moi me disait qu’ils ne pourraient peut-être pas revenir le lendemain. Ils ne devaient pas repartir les mains vides.
J’ai saisi le Nouveau Testament et je les ai suivis en courant. Quand je les ai rattrapés, j’ai dit au mari: « Dr. K., veuillez accepter ce livre comme étant un cadeau de notre librairie ».
La famille était si heureuse et reconnaissante pour le cadeau, et j’ai senti qu’ils savaient, d’une manière ou d’une autre, que ce qu’ils avaient reçu était plus qu’un simple livre.
Nous nous sommes encore dit au revoir et je suis retournée fermer la librairie pour cette journée.
Alors que je me dirigeais vers l’arrêt de bus, je pensais encore à la famille que je venais de rencontrer et regrettais de ne pas avoir pris leurs coordonnées ou peut-être une photo avec eux, car quelque chose en eux m’a marqué.
Alors que j’étais au milieu de mes pensées, j’ai rencontré la famille de nouveau, encore à quelques pas loin de la librairie. J’étais contente de les voir et j’en ai profité pour échanger nos adresses de courriel et prendre quelques photos avec eux. Nous nous sommes dits au revoir pour la troisième fois et nous nous sommes séparés, ou, plutôt, c’est ce que je pensais.
Alors que je poursuivais ma marche vers l’arrêt de bus, je me suis rendue compte qu’ils étaient toujours derrière moi, et ils avaient l’air un peu perdu.
“Où voulez-vous aller?”, j’ai demandé.
« Nous voulons aller à Jounieh, mais nous ne savons pas où se trouve la station de bus. Pouvez-vous nous aider?”, répondit le Dr. K.
Par pure coïncidence, j’allais aussi à Jounieh, alors je leur ai dit de me rejoindre.
Je n’oublierai jamais cette heure et demie passée dans le bus. C’était probablement la première fois que j’étais reconnaissante pour le trafic au Liban!
Le Dr. K. m’a posé beaucoup de questions sur le christianisme et il était clair que ce sujet l’intéressait. Je lui ai répondu du mieux que je pouvais et j’ai essayé de lui parler de l’Amour de Dieu à travers Jésus-Christ et de l’œuvre de Salut qu’il a accomplie pour nous.
Finalement, je suis arrivée à ma destination et j’ai dit mon dernier au revoir à la famille. Avant que je ne descende du bus, la femme m’a donné un paquet de biscuits comme un geste de salut. Pour moi, ce n’était pas juste un paquet de biscuits qu’on m’a donné; plutôt, c’était un doux geste plein d’amour de la part de quelqu’un avec qui j’ai partagé les pensées de mon cœur en lui parlant de mon Seigneur Jésus-Christ.
Durant la période où cela s’est produit, ma mère était mourante à l’hôpital et j’étais plongée dans ma douleur. Si je fais aujourd’hui une relecture de cet événement je dirai que Dieu savait qu’Il était le Seul capable de ramener la joie à mon cœur; Il a donc organisé la rencontre avec cette belle famille pour m’aider à Le retrouver et à toucher Sa présence de nouveau.
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